Jusque sous la IVeme dynastie, le Vizir était un membre de la famille royale. A partir de la Veme le poste reviendra à un noble choisi pour ses capacités à seconder le roi dans sa tâche. On peut considérer le Vizir comme étant un Premier Ministre ou un conseiller personnel du roi, influent, juste, impartial, honnête et responsable, doté d'une forte autorité et qui joua un rôle de premier plan puisqu'il était le chef de l'administration et qu'à ce titre, les gouverneurs de Nomes (Nomarques) aussi bien les paysans lui devaient obéissance. Il avait la plus haute autorité sur le palais, la police ou le trésor ainsi que sur les grands travaux d'architecture ou l'aménagement des nécropoles. Il était « les yeux et les oreilles du roi » et de ce fait dirigeait la justice, levait les impôts aussi bien que les troupes, réglait les successions, s'occupait de religion et d'agriculture. La fonction tomba en désuétude entre l'Ancien et le Moyen-Empire, pendant les périodes troublées, où la fonction était purement honorifique, pour devenir sous le Nouvel-Empire une fonction partagée entre le Vizir du Nord qui avait pour Capitale Thèbes et le Vizir du Sud qui résidait à Memphis.