Ramsès Ier
Publié le 8 March 2008 par Benjamin
Nouvel Empire, XIXème dynastie. Il régna de -1295 à -1292 avant J.-C.
Titulature :
Nom d'Horus : « Kanakht, Ouadj nesyt » Taureau puissant, qui rajeunit la royauté.
Nom de Nebty : Celui qui apparaît en roi à l'égal d'atoum .
Nom d'Horus d'or : « Semen Maât Khettaoui » Celui qui affermit Maât à travers le pays des deux rives.
Nom de couronnement : « Menpehtyrê » Etabli par la force de Râ.
Nom de naissance : « Ramsès » Râ l'a fait naître
Parents :
L'identité de son père et sa mère demeure inconnue. Nous savons juste qu'il n'était de sang royal mais probablement issu d'une famille noble de la Basse-Egypte.
Successeur :
Sethy Ier (ou Séthi Ier), son fils.
Biographie :
On peut dire que celui qui s'appelait auparavant Paramessu, connut une destinée exceptionnelle ! Il deviendra Ramsès Ier, fondateur de la XIXème dynastie, succédant à Horemheb. Même si son règne fut assez bref, c'est bien lui qui sera à l'Origine de la célèbre dynastie des Ramsès qui fit la gloire de l'Egypte.
Issu d'une famille noble habitant en Basse-Egypte, probablement dans la région du delta du Nil, Paramessu se destina d'abord à une carrière militaire. Très vite, il quitta donc sa famille pour s'engager dans l'armée de pharaon. Son ascension fut fulgurante ! Passant de chef des archers à général des troupes égyptiennes, plus rien ne l'arrêtait, il remportait victoire sur victoire. Si bien qu'il finit par être remarqué par le pharaon lui-même, Horemheb, dernier souverain de la XVIIIème dynastie. Se rapprochant de plus en plus des hautes sphères du pouvoir, il se lia d'amitié avec le roi et gagna progressivement en influence. C'est ainsi qu'après quelques années, Horemheb fit de lui son vizir et grand prêtre d'amon. Il s'agissait là d'un privilège extrêmement rare ! Le dernier en date à être parvenu à cet exploit est... Horemheb lui-même ! Ceci pourrait être une raison qui expliquerait l'entente des deux hommes. Ces derniers provenaient tous deux de la noblesse égyptienne et se promettaient à une brillante carrière militaire qui leur permit de gravir tous les échelons de la société avant de parvenir au titre ultime.
Vers la fin de son règne, Horemheb n'ayant pas de fils héritier désigna le futur Ramsès Ier comme corégent, et donc indirectement comme son successeur. C'est ainsi qu'à sa mort, Paramessu devînt le maître des deux terres, pharaon de l'Egypte toute entière et prit le nom de Ramsès Ier.
Malheureusement, Ramsès Ier était déjà assez âgé lorsqu'il monta sur le trône. C'est la raison pour laquelle il demanda à son fils (et celui de la Grande Epouse Royale Satrê), le futur Séthi Ier, d'accepter une corégence. On a en effet retrouvé de nombreuses traces de cette dernière. La collaboration père-fils semblait donc fonctionner correctement. Tout était fait pour assurer la transition de la façon la plus légitime possible.
Fragment d'une stèle comportant une liste d'offrandes et présentant les cartouches de Ramsès Ier et de Séthi Ier
Après un court règne d'environ trois ans, Ramsès Ier mourut et céda sa place à son fils et corégent, le désormais pharaon, Séthi Ier. Ce bref passage sur le trône ne laissa que peu de marques, dont les principales se situaient au niveau de la volonté d'effacement des toutes dernières traces de l'hérésie d'akhénaton. Cependant, sa politique fut différente de celle de son fils. Alors que Séthi Ier se préoccupait plutôt de l'expansion de l'Egypte en engageant de grandes campagnes militaires, au contraire, Ramsès Ier, préféra simplement embellir le pays à travers la poursuite de constructions comme celles du temple de Karnak. Ainsi, même si la succession a été très bien préparée, la différence d'orientation politique entre le père et le fils se percevait assez clairement. Il ne faut pas non plus oublier que Ramsès Ier se faisait vieux en accédant au trône. L'âge a donc probablement eu raison de ses rêves guerriers de jeunesse.
Tombe :
Il fut enterré dans la tombe KV 16 (Vallée des Rois). Cette dernière fut découverte en 1817 par l'explorateur italien Giovanni Belzoni. Sa petite taille témoigne bien de la brièveté de sa construction et donc du court règne de son occupant. Les fresques présentes à l'intérieur n'en sont pas pour autant inachevées ! La décoration funéraire est tout de même à la hauteur d'un pharaon.